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Il est relativement banal de ressentir vis-à-vis des organisations dites « humanitaires » des réticences entretenues régulièrement par la révélation d’une authentique gabegie dans leur gestion quand ce n’est pas d’authentiques détournements de fonds. Il s’ensuit des attitudes habituelles de ne pas soutenir les projets humanitaires, sauf dans certains cadres très précis où une implication personnelle est en jeu.

Sur cette remarque très pertinente, j’ai commencé à colliger des éléments pour une publication sur le thème : action humanitaire et solidarité, ce n’est pas le même combat.

N’ayant pas le temps de mener à bien ce travail dans des délais raisonnables, je souhaiterais cependant en tisser les grandes lignes.

En effet, je suis, en ce qui me concerne, internationaliste et solidaire, mais en aucun cas ni humanitaire ni charitable.

« Au sens premier, l’adjectif « humanitaire » désigne toute action, ou toute institution qui vise au bien de l’humanité. Cette définition possède une dimension morale qu’on retrouve dans l’idée de philanthropie souvent associée à celle de l’humanitarisme. Le philanthrope est en effet celui qui, par amour (philos) de l’humanité (anthropos), va œuvrer pour le bien de son prochain.

Dans un sens plus moderne, on appelle action humanitaire l’ensemble des initiatives prises par une association pour secourir une population ayant besoin d’une aide d’urgence, aide fortement médicalisée, et survenant à la suite d’un conflit ou d’une catastrophe naturelle (épidémie, famine, tremblement de terre etc.). »[1]

« L’action humanitaire est aujourd’hui paradoxale. Prétendant "défendre tout individu, à tout moment et à tout endroit de la planète", elle peut s’entendre comme l’aboutissement de la lutte pour les droits de l’homme. Mais, en même temps, elle pervertit le combat pour les droits de l’homme en ceci qu’elle se propose de fait comme un substitut à l’action (du) politique. » [2]

J’ai fait l’expérience de l’action « humanitaire » dès mon arrêt d’activité avec l’équipe de « Amitié Solidarité Afrique » en Côte d’Ivoire. Ce fut vite réglé pour moi. Cette action, destinée à compenser des manques « ponctuels » dans une population certes en manque de ces choses que nous considérons comme importantes (vélo, téléphone portable, machine à laver, chaussure Nike etc…), mais surtout soumise à un bombardement idéologique visant à faire porter la responsabilité de ses malheurs au colonialisme (ce qui n’est pas faux) et par extension à tout blanc qui passe et qui, quoi qu’il fasse n’en fera jamais assez puisqu’il est co-responsable de tout, et cela par une bourgeoisie locale qui a remplacé l’administration coloniale poste pour poste et qui vit des prébendes des multinationales qui continuent à mettre le pays en coupe réglée. Donc exigences, racisme au niveau individuel et collectif pour ce qui concerne l’attitude des autorités locales et des citoyens rencontrés, exploitation éhontée et gaspillage des ressources par les multinationales qui entretiennent la bourgeoisie néo-coloniale qui a remplacé poste pour poste les anciens représentants de l’État colonial. Dans une commune de 7000 habitants où l’immense majorité de la population vit dans la précarité tant pour le logement que pour la subsistance quotidienne, le maire se promène dans une Mercédes haut de gamme avec chauffeur et garde du corps et la télévision dans sa voiture. Au sous-sol de sa villa, il a fait installer une véritable boîte de nuit.

Quant aux populations rencontrées, leurs demandes, voire leurs exigences portent sur des chaussures de marque (Nike ou rien…) des shorts et des maillots de sport , de marque aussi… Elles sont abreuvées de publicités pour les téléphones portables que chacun porte quasiment greffé à l’oreille comme chez nous.

Et en ce qui concerne ce qui pourrait amener une vraie transformation dans le bon sens, disqualification du « blanc » de toute capacité à amener une expertise. Exemple le plus marquant : à la proposition de travailler sur la prévention du SIDA cette réponse : Il n’y a pas de SIDA en Côte d’Ivoire ! Fermez le ban.

Dans ce contexte, j’ai mis un terme à cette expérience aussitôt que réalisée.

Car en regard, les sociétés comme la nôtre, dont la splendeur passée et, même si c’est à un degré moindre, actuelle, a eu comme base le pillage des pays colonisés, ont institué l’action humanitaire comme un exutoire, une tentative de catharsis individuelle et collective pour exorciser une culpabilité, conséquence des informations quotidiennement rapportées par un système médiatique omniprésent. L’étalage des misères dudit Tiers Monde est cependant à double tranchant. D’un côté, et c’est sa finalité première, il est là pour rappeler aux revendicateurs de tout poil que si on regarde à côté, on n’est pas si malheureux que cela. De l’autre, il met en évidence des disparités qu’un peu de réflexion arrive à rendre inacceptable.

Du haut en bas de l’échelle, les conséquences sont diverses et diverses les attitudes qui en découlent.

En haut, les sociétés nationales et multinationales qui ont fait leur fortune sur le pillage des ressources des pays colonisés continuent efficacement ce pillage sous une appellation modifiée. Les États qu’elles dirigent par gouvernements interposés ont substitué à la colonisation une forme d’exploitation connue sous le vocable de néo-colonisation, travestie le plus souvent sous celui de « coopération ». Des gouvernements alternatifs ont été mis en place dans des États d’abord associés (Union Française p.ex.) puis « indépendants » au moins au niveau institutionnel et formel. La colonisation a été remplacée par la coopération. Les ministères ad hoc se sont succédés avec les appellations adéquates. Les politiques ont évolué dans le sens d’une meilleure circulation internationale des capitaux et des marchandises pour donner aux flux issus du pillage de nouvelles dimensions : pratiques d’abord en substituant, aux compagnies nationales agissant dans le cadre de la colonisation, des compagnies multinationales agissant dans le cadre du commerce international. Les cadres institutionnels ont changé aussi jusqu’à l’institution de l’OMC, des protocoles comme Doha etc… qui organisent le pillage par la mise en place de marchés où les matières premières ne sont plus traitées que sous la forme d’équivalent monétaire. Il en est ainsi du pétrole (la mieux connue), de l’uranium, du nickel, du fer, du cuivre… mais aussi du cacao (Côte d’Ivoire), du blé (Russie), du riz, du sucre …

Les communautés vivant dans les pays dits « développés » continuent à profiter de la manne financière ainsi créée. Leurs États (qui s’auto-proclament dans la dernière période « communauté internationale ») se sont institués gardiens de cette manne par l’intermédiaire de leurs forces armées prêtes à toutes les interventions chaque fois qu’un peuple pourrait récupérer ses richesses et les utiliser au profit de son développement : Indonésie, Viet-Nam, Chili, Angola, Irak, Afghanistan, Lybie et aujourd’hui Syrie, ont chacun payé et payent encore un lourd tribut dans les cadres spécifiques de la Françafrique, de l’OTAN, de l’OTASE. Aujourd’hui, c’est l’ONU qui est mobilisée pour couvrir ces différentes interventions dont la visée est toujours la même : empêcher quiconque n’est pas du bon côté de la table de venir se servir dans le pot de confiture (Afghanistan, Côte d’Ivoire, Tchad, Centrafrique, Mali, Lybie, Syrie …).

Notons, même si ce n’est pas notre propos, que c’est de plus en plus difficile. Car la recherche du profit maximum a fait désertifier les foyers nationaux de leurs industries au profit de foyers nationaux anciennement colonisés et maintenus dans un état de sous-développement propre au pillage de leurs richesses et à la fourniture d’une main d’œuvre à bas coût. Mais de ce fait, et en tenant compte des indispensables transferts de technologie, ils deviennent des concurrents économiques redoutables, et donc des concurrents politiques potentiellement aussi redoutables (Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud).

D’autre part dans de nombreuses parties du monde le gendarme perd de son efficacité lorsque les peuples arrivent à se faufiler vers la prise du pouvoir (Cuba bien sûr, mais à sa suite, Venezuela, Bolivie, Equateur, Nicaragua, et à un degré moindre Brésil, Argentine, Uruguay…).

C’est dans ce contexte politique, économique et idéologique que se développe l’action dite humanitaire.

Elle est aidée par les idéologies dominantes de base dans les pays « riches » dont le socle religieux a servi de tout temps à juguler les revendications sociales.

Dolorisme d’une part : « celui qui souffre sera sauvé », « il sera plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer au royaume de Dieu » etc…

Charité de l’autre : donner aux pauvres quand on est riche augmente les chances d’entrer au royaume de Dieu. En attendant on peut continuer à se goberger au contact de la misère tout en lui en reversant les rogatons de son repas.

Et cela va aujourd’hui jusqu’aux multimilliardaires Gates et Buffet qui donnent la moitié de leur fortune « aux pauvres » à travers leurs fondations humanitaires. Ils donnent ainsi certes quelques milliards de dollars, mais ils en conservent autant.

Ces fondations, et les organisations qu’elles alimentent, dénommées ONG (Organisations Non Gouvernementales), fonctionnent ainsi comme des institutions para-étatiques. Car si elles sont non-gouvernementales, elles bénéficient pour leurs donateurs de mesures fiscales incitatrices, c’est-à-dire d’un financement étatique masqué.

C’est vrai pour les particuliers qui peuvent (en France) déduire de leur impôt les 2/3 de leurs dons (dans la limite de 1/5), sauf s’ils sont assujettis à l’ISF où la déduction est de 75 % dans la limite de 50.000 €. Et pour les sociétés, elles peuvent donner 5/1000 de leur chiffre d’affaires et déduire 60 % de leur impôt société.

Pour le particulier le moins fortuné donc, 1/3 est donné par lui, 2/3 par l’État. Pour le plus fortuné (minimum 790.000 € de patrimoine) qui aurait 4 M€ taxés, et donne 66 000 €, il n’en paie que 16.000, et 50.000 pour l’État. Si c’est une entreprise, c’est l’État qui paie tout quel que soit le montant donné (exemple une société avec 100 M € de chiffre d’affaires peut donner 50.000 € sans que cela ne lui coûte rien).

Du coup, les relations entre les grandes ONG et les États sont en fait étroites et elles interviennent rarement sans tenir compte des impératifs de la politique gouvernementale.

Les fonds gérés par les ONG « humanitaires » en France se montent à environ 700 millions d’euros.

J’ai dit plus haut que la pratique néocoloniale perdure localement grâce à une idéologie dominante médiatisée qui rend l’ancienne colonisation, par extension l’ancien colonisateur, et par extension toute personne à la peau blanche, coupable de tout.

Mais ce n’est pas partout pareil.

En ce qui concerne le pays Afar les choses sont radicalement différentes. Il s’agit d’un peuple millénaire, ayant langue et culture (orales jusqu’il y a 30 ans), dont le territoire est partagé entre 3 États (Erythrée, Djibouti et Ethiopie) et qui subit un véritable génocide lent, non seulement sur le plan culturel mais aussi sur le plan général (santé, alimentation, économie).

À la différence d’autres peuples (comme le peuple catalan que nous connaissons bien et qui a quelques ressemblances : langue, culture, partition entre plusieurs États…) il n’y a là aucune trace de développement économique et donc de ressources financières propres.

Le développement est entravé par une absence quasi-totale d’élites formées sur place (0 médecin et 0 sage-femme Afar en Éthiopie sur 1,7 million d’habitants), une malnutrition systémique (98 % de la population est officiellement sous-alimentée), des structures de santé absentes ou presque, une mortalité maternelle en couches et une mortalité infantile effroyables. Le tout dans un pays essentiellement désertique dont les rares zones irrigables sont confisquées par l’état fédéral pour les louer aux « investisseurs » indiens, chinois et autres qataris qui y font du coton et du maïs transgénique …

Bref, un problème de sous-développement maintenu et organisé sur une base ethnique et culturelle, et un isolement tel que même les ONG « humanitaires » n’y vont pas. Cependant, il existe une conscience aiguë des quelques élites locales de la nécessité de remédier à cette situation sous peine de disparition à terme. Et donc une attente et un besoin dramatiques de solidarité pour le développement et une participation active de ces élites à tout ce qui peut aller dans ce sens.

C’est dans ce contexte que j’ai consenti à m’engager.

Politiquement formé à la solidarité internationaliste, je me suis trouvé en phase avec mon engagement personnel de toujours, pour l’amélioration des conditions de la naissance, mais aussi pour la libération des peuples opprimés.

Les personnes que j’y ai rencontrées ont contribué à me faire partager leurs angoisses et leurs espoirs. Au milieu d’un désert géographique, économique et socio-politique, ils perpétuent l’espoir humaniste en un avenir meilleur malgré des difficultés à première vue insurmontables. Au contact de l’ami qui les visite, ils commencent par l’accueillir de leur mieux à tous les points de vue. Ils lui parlent ensuite de leurs problèmes. Pour ce qui me concerne ce fut : « nos femmes meurent en couches (pas loin de 10%), nos enfants meurent en bas âge (15% avant 5 ans de ceux qui sont nés vivants), nos troupeaux ont de plus en plus de mal à trouver des pâtures (les plus grasses car irriguées deviennent des champs de coton), la pluie est rare… » mais le propos se terminait toujours par ces mots « si vous pouvez faire quelque chose pour nous aider à enrayer ces fléaux ce serait magnifique, mais si vous ne pouvez rien faire ce n’est pas grave, merci d’être venu nous visiter. »

C’est ainsi que j’ai commencé à devenir un ami des afars et que j’ai mis mes forces et ma compétence au service de cette amitié.

Voilà ce qu’il me paraissait pertinent de dire au stade actuel de l’action que j’ai initiée là-bas.

Il ne s’agit donc pas, tant s’en faut, de l’organisation d’une action humanitaire. Il s’agit d’une action de solidarité internationaliste dans un de ses avatars possibles, l’aide au développement d’un peuple en perdition du fait de son absence de d’autonomie et de son caractère rebelle.

J’y reviendrai.

……………………

Voilà ce que j’écrivais au début de mon engagement an 2009.

6 ans plus tard, et au vu l’expérience, quelques petites nuances doivent venir modifier le propos.

Les premières ont trait au niveau d’engagement réel des élites locales. A part quelques individualités remarquables de conscience, de disponibilité, de volonté, voire d’opiniâtreté pour faire avancer les choses, la majorité de ces élites joue plutôt le jeu du statu quo. La religion y a une grande part, mais aussi pour la grande majorité une psychologie particulière tenant aux conditions sociales et environnementales. La vie est rythmée par le soleil qui se lève et se couche toujours à la même heure, par les 5 prières musulmanes et le rituel du khat. L’activité de travail est, pour les hommes, réduite à sa plus simple expression. Pour les femmes par contre les activités ménagères et pastorales en font les véritables ouvrières de cette société fermée, closes par les ciel et le désert. La pauvreté est quasiment totale. Les logements sont de la plus simple rusticité. Les techniques les plus anciennes de construction, de cuisine, de vêture sont toujours à l’œuvre.[1] Toute proposition de nouveauté est reçue avec le sourire inhérent à la nature bonhomme de ces interlocuteurs et à leur tradition essentielle d’accueil et de convivialité. Mais leur vie sociale est régie par des préceptes dont celui-ci qui met le visiteur européen en grande difficulté : « tant que le soleil n’est pas couché, le rendez-vous tient » et dès qu’il est couché c’est un autre jour. Demain est une notion déjà abstraite et au delà rien de concrétisable. Pas de projets, pas de réserves, à chaque jour suffit sa peine, et quelle peine, mais au delà « inch allah ».

Mais, je le redis, accueil merveilleux pour le visiteur quel qu’il soit. On n’a quasiment rien et on lui offre tout ce que l’on a. On lui témoigne tout l’intérêt du monde tant qu’il est dans le champ de vision. Il disparaît des préoccupations dès qu’il est parti. Donc humainement, une expérience merveilleusement constructive. Pratiquement, une lutte permanente contre la poussière et le vent du désert qui recouvre toute chose dès que l’on a le dos tourné.

Les autres à l’expérimentation in situ de l’action des ONG. Ayant évalué objectivement les possibilités de ressources locales humaines pour la réalisation de notre projet de santé, nous avons fait des pieds et des mains pour mobiliser une ONG disposant des moyens techniques et humains pour pallier ces difficultés dans l’intervalle. Je ne la citerai pas. Je noterai simplement que c’est sa philosophie affichée qui nous avait fait la choisir. Et là, les remarques de principe que je faisais à ce propos ont trouvé une illustration allant bien au delà de l’imaginable. Mépris souverain d’abord pour un quidam s’improvisant humanitaire et sans prendre en compte ni sa compétence, ni le travail effectué ni les arguments développés. Après de multiples démarches et l’utilisation de contacts humains et sociaux exceptionnels pour franchir les barrières, contact enfin avec des responsables. Décision après plusieurs réunions de venir évaluer sur place. Après cette évaluation, décision de venir faire quelque chose mais pas du tout d’apporter le concours demandé, et en tout cas aucun contact avec le quidam retourné à son néant..

Finalement, embauches sur place, logements, multiples déplacements en avion pour évaluer, décider, inspecter et rien n’est encore fait. Rien que pour la dernière inspection mobilisant 5 personnes la dépense est donc au moins 4000 € de billets d’avion sans parler des autres frais. Et elle a débouché sur la décision de continuer à faire ce qui a été fait c’est à dire rien.

Pendant ce temps, la poussière du désert faisait son œuvre sur un bloc chirurgical et un bloc obstétrical inutilisés.

Belle expérimentation du fait que les organisations humanitaires (et je répète que celle-là m’est apparu comme la plus proche de notre philosophie de la solidarité) ne sont là que pour la façade. Anecdotiquement, elles réalisent de ci de là quelques petites choses. L’essentiel du budget passe dans les voyages, les évaluations, les décisions, les frais administratifs.

Et si par extraordinaire quelque chose de concret était réalisé, il ne laissera pas de trace car en complète inadéquation avec les besoins, les attentes et les conditions psycho-socio-économiques de la population « humanitarisée »

Par contre j’imagine que l’esprit de solidarité encore et toujours réaffirmé tout au long de ces 6 années et de 6 voyages a quand même laissé des traces. Localement, l’idée de se préoccuper de la santé des femmes et des enfants a fait un bout de chemin. Les liens tissés au fil des diverses rencontres ont installé dans le décor des exigences nouvelles, des changements à effectuer à défaut de les effectuer immédiatement. L’accès des nouvelles générations à l’instruction et à la formation devrait faire le reste.

Quant-à moi, je retourne à mon jardin.

[1] L’humanitaire et ses ambiguïtés

par Laurine D. étudiante en sciences politiques Ecole, université : IEP Aix-en-Provence

[2]Claire MOUCHARAFIEH : Pour une nouvelle philosophie de l’action humanitaire

[1] Je développe tout cela dans un livre en préparation intitulé « Anti-voyage en pays Afar ».

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