Comme une pluie de cendres

Comme une pluie de cendres

Au fond du cœur

Par un matin blafard et triste

La camarde a frappé

Un rêve nous a fui

Depuis belle lurette

Il n’était plus ami

Infidèle,

Menteur

Mais quelque part

Pas loin

Et il était témoin,

Et il faisait mémoire

Comme un vieux grimoire

Plein de trous,

Mangé des souris

Comme un palimpseste

Sous ses couches

De pets de mouches

Mais qui est là

Et qui atteste

Du fond du grenier

Sombre et caché

Plein de poussière

Qu’un jour, pas si lointain, il y a eu de la lumière

La camarde a frappé

Un rêve s’est enfui

Et mon cœur pleure,

Oh, pas lui

Pas ce gisant, là-bas, tout seul dans son cercueil

Mais notre enfance

Et ma souffrance

Mon qui cœur pleure

Qui est en deuil

C’est de ce morceau de l’enfance

De mes élans, de mes émois

Cette si merveilleuse enfance

Qui est morte avec lui une seconde fois

Sirach 28 août 13 (a.P-E)